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retour à la liste des chroniques   Concorde a revolé
Chronique du Jeudi 21 septembre 2000
Ainsi jeudi Concorde a revolé. Un vol émouvant, le premier d’un avion d’Air France depuis le tragique 25 juillet. Cet avion, le F.BVFC, était l’avion de réserve basé à New-York.
Son équipage n’a pas été difficile à constituer, tous étaient plus que volontaires. Ce fut donc le Chef Pilote Edgar Chillaud, un autre commandant de bord comme copilote, Jean Rossignol, deux ingénieurs mécaniciens navigants, Jean Lombard, le vétéran et Roger Béral. Frédéric Lebrun, le cinquième homme, était un des ingénieurs d’Air France maintenance qui connaît le mieux cet avion.

Bien sûr on pouvait laisser l’avion sur place, mais son entretien et surtout sa conservation eurent été plus difficiles, surtout au cas où des modifications seraient prescrites sur les Concorde. Avantage, il était à proximité du Musée de l’aviation de Washington où un Concorde sera exposé lorsque les avions ne seront plus exploités. Don promis par Air France. Mais c’est encore tôt pour prendre une telle décision.

A Roissy, dans un premier temps, les avions, seront mis sous cocon, protégés et entretenus, dans l’idée, qu’ils reprennent du service. C’est le cas aussi pour les 7 avions anglais.
Mais cette mise sous cocon est complexe, car le repos est aussi source de vieillissement pour l’avion - électronique, joints - supportent mal l’inactivité, l’humidité, en quelque sorte, ça se rouille. Une vingtaine de mécaniciens sur les 136 affectés au Concorde veilleront sur eux.

Pourtant, même s’ils ne sont pas remis en ligne, ils devront revoler. L’un deux au moins pour aller au National Air and Space Museum de Washington. Les 4 autres devront aussi être sauvegardés, et rejoindre des musées ou instituts comme preuves d’une époque technologique de précurseurs.
Et puis, qui sait si, plus tard, pour étudier l’après Concorde, comme l’ont fait les Américains avec les Tupolev 144 russes, il ne faudra pas en faire revoler pour des essais.

Voici mille raisons pour sauvegarder ces avions, sachant que les vols en ligne, s’ils reprennent, ne se feront pas avant plusieurs mois selon tous les spécialistes… et rien n’est sûr car même si on trouve des techniques, et l’argent, pour augmenter le niveau de sécurité, il faudra qu’un homme signe un nouveau certificat de navigabilité. Un fonctionnaire qui assumera une lourde responsabilité. L’acte d’arrêt des vols était simple, il n’en est pas de même à l’inverse.





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Document imprimé le Mardi 16 Avril 2024
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