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Chronique du Vendredi 09 Mars 2001
En même temps que l’Europe se construit, qu’elle tache d’organiser sa stratégie et son système de Défense, donc ses industries, on s’interroge sur les armements dont elle doit disposer, face aux menaces potentielles.
Il en va de même pour les Etats Unis qui recherchent dans l’espace une défense anti-missiles sécurisante, défense que l’Europe, en tout cas la France, refuse, par crainte d’une reprise de la course aux armements et peut-être aussi par difficulté à franchir le pas d’une évolution, encore une, incontournable, des moyens militaires, comme dans les siècles précédents.
On se souvient du débat sur le char et l’armée mécanisée avant guerre, celui sur la guerre aérienne, dans les années trente aussi. Hier l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie, les blindés, demain les avions sans pilote, les lasers anti-missiles.

Un article de fond paru dans la revue « Armées d’Aujourd’hui », signé par Laurent Henninger, du Centre d’études d’histoire de la Défense, nous montre ce mois-ci l’étonnante évolution entre les armées à pied équipées de lances, de glaives, d’épées, de cuirasses et de heaumes, et les armées modernes, …. presse bouton.

Il n’est pas tant question de technologies que d’évolution de la société, l’un influent sur l’autre. Après la chevalerie, fin du 13ème siècle, naissance de l’infanterie au service d’états plus forts et devant asseoir leur pouvoir. L’infanterie est vite armée pour combattre à distance, lansquenets, mousquets et carabines ou fusils.
Le temps de formation des soldats se raccourcit. La taille des armées augmente.

L’artillerie se développe, offensive elle sonne le glas des féodaux. Puis sa stratégie d’utilisation, déterminera les combats jusqu’au au début du 20ème siècle. Le char d’assaut en étant l’ultime évolution. Adieu cheval !

Avions, hélicoptères et missiles prennent le dessus, et l’homme petit à petit s’efface du champ de bataille. Le char le plus moderne apparaît comme un survivant, une sorte d’avion de combat, mais sur chenilles, pataud, anachronique !

Un nouveau pas est franchi. Les armées occidentales n’iront plus à la guerre à pied ou à cheval ni dans des chars. La guerre zéro mort, discutée, veut de la distance. On l’a vu au Kosovo, sauf pour faire la police, et après.

Cela aussi est le reflet d’une société.
Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique



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Document imprimé le Jeudi 28 Mars 2024
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