Les aéroports, on en parle, car ils sont aussi utiles que sources de problèmes. Utiles, parce que le transport aérien est maintenant un moyen de déplacement incontournable pour tous, et l’on voit que les grands aéroports internationaux sont de plus en plus encombrés et que créer de nouveaux aéroports est à la fois complexe et coûteux. Coûteux parce que cela se chiffre en milliard de francs et complexe parce que si tout le monde veut prendre l’avion, au meilleur prix et le plus près de chez soi, nombreux sont ceux qui craignent nuisances et même dangers.

Ainsi, plutôt que beaucoup de petits avions, qui sont quand même maintenant des appareils de plus de 100 places, il faudra utiliser des avions géants, ce qui devrait assurer un avenir radieux au futur airbus A380 tout juste lancé et à ses concurrents éventuels.
En attendant, on apprend que l’aéroport de Roissy pourrait bientôt surpasser celui de Heathrow, à Londres, qui n’a plus aucune capacité de développement avec 62 millions de passagers l’an passé. Celui de Roissy qui atteint les 44 millions n’est pour l’instant limité qu’à 55 millions, et encore est-ce une décision politique et provisoire, car ce qu’il faut limiter ce ne sont pas les passagers mais les nuisances. CQFD.

Dans ce domaine d’ailleurs les sanctions sont maintenant systématiques. Certaines catégories d’avions sont interdites à Roissy, certaines trajectoires sont obligatoires et la revue « Entre-Voisins », d’Aéroport de Paris, publie régulièrement le hit parade des procès verbaux qui sont dressés. Le dernier publié montrait encore plusieurs dizaines de PV.
De nombreuses compagnies utilisent encore des avions du chapitre 2 les plus bruyants, par rapport au chapitre 3, les plus modernes. Certaines d’entre elles n’ont que des appareils bruyants ou une grande partie, souvent des compagnies des ex pays de l’Est. Mais, malgré le renouvellement des flottes, on retrouve encore des appareils anciens chez Air France 4,5 % chez British Airways 12,5 % ou Air Algérie 22 %. Ces chiffres vont sans cesse en diminuant.

A noter qu’Air France publie maintenant un rapport annuel sur l’environnement et sur les efforts notables qu’elle fait pour limiter les bruits, les pollutions et la consommation de carburant.
Vous pouvez retrouver cette chronique sur Internet : france-info.com
Et chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique.