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Chronique du Vendredi 28 septembre 2001
Depuis le 11 septembre toute la communauté du transport aérien s’interroge : comment protéger les avions des pirates, non seulement ceux qui détournent pour faire du chantage, mais aussi ceux qui transforment les avions en missiles et se suicident avec passagers et équipage ?

Depuis trente ans, près de mille détournements avaient obligé à mettre au point des méthodes parfois efficaces, mais pas tant contre les bombes, ni on l’a vu, pas contre les kamikazes.

De nombreuses idées que jamais on n’aurait osé imaginer il y a un mois sont rassemblées. Rendre étanche le poste de pilotage et la cabine passagers, armer l’équipage, mettre des agents armés parmi les passagers, utiliser des armes aux munitions friables ne risquant pas d’endommager ou de détruire les avions en cas d’usage, utiliser des gaz pour endormir pirates comme passagers en cas d’alerte.
Et puis il y a les idées plus technologiques : pouvoir prendre les commandes des avions depuis le sol grâce à des systèmes de surveillance et de contrôle utilisant des satellites de communication et de positionnement. Retransmettre en permanence vers le sol les images de la cabine passagers et du cockpit de chaque avion, grâce à des webcams et Internet...

Toutes ces idées, outre leur coût et parfois des délais pour les mettre en application, ont toujours des avantages et des inconvénients.
Sur les longs courriers peut-on contraindre un équipage de 3, 4 ou 5 personnes à rester enfermé dans le cockpit pendant quinze heures ? Ou bien il faut repenser la construction des avions. Les armes à bord ne seront-elles pas la source d’erreurs tragiques plus fréquentes que les attentats ? L’utilisation de gaz innervant ne représente-t-elle pas un danger, en particulier pour les enfants ou les personnes âgées ?
Seule la formule des gardes armés déjà pratiquée par El Al et quelques autres a déjà été décidée par nombre de compagnies.

Cela dit, la lutte entre l’épée et le bouclier est éternelle. On renforce le bouclier, l’épée le fait aussi. Les avions civils ne peuvent être pilotés par des agents des forces spéciales pour transporter uniquement des combattants sur le qui-vive, vers des aéroports militaires.
Ce sont des avions de paix, bien sûr il faut les protéger, mais c’est dans la lutte anti-terroriste préventive que se trouvent d’abord les solutions.
C’est l’objet de la guerre en cours lancée par les américains et nombres d’alliés, dans une évidente et nécessaire discrétion.

Michel Polacco



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Document imprimé le Samedi 27 Avril 2024
http://www.polacco.fr/www/ciel/chronique/chronique_detail.php?ID=229
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