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Chronique du Vendredi 30 Novembre 2001
Les ballons dirigeables, dont l’invention remonte à la fin du 19ème siècle ont connu une véritable vogue au début du 20ème aussi bien dans leur utilisation civile que militaire. Utilisés pour l’observation ou les liaisons par les militaires, ils ont servi à transporter des passagers et l’on a en mémoire les Graf Zeppelin qui traversaient l’Atlantique vers les Etats Unis ou l’Amérique du Sud dans les années 30 jusqu’à la célèbre catastrophe du Hindindurg. Paris Londres aussi avec la catastrophe de Beauvais.
Gonflés à l’hydrogène c’était de véritables bombes volantes, et l’hélium ininflammable était une denrée rare et coûteuse.

L’avion plus souple d’emploi, plus rapide et surtout plus sûr, a détrôné le ballon, mais de nouvelles perspectives crédibles apparaissent en ce début de 21ème siècle. Les technologies nouvelles, une meilleure connaissance de la météo devraient permettre un nouvel avenir aux dirigeables comme grues volantes.
Beaucoup de passionnés, des écolos aussi, l’espèrent. L’heure approche sans doute.

Si Zeppelin construit un petit modèle pour les touristes voulant survoler le lac de Constance, la société allemande Cargolifter est la plus en pointe.
Créée en 1996, près de Berlin, elle prépare un prototype pour 2005/2006 capable de transporter 160 tonnes de charge, 3500 m3 sur 3 à 4000 km à une vitesse de 90 à 100 km/heure et une altitude de croisière de 1500 mètres.
L’engin mesurera 260 mètres de long pour un diamètre de 65 mètres et un volume de 550 000 mètres cubes. Les concepteurs du CL 160 de Cargolifter pensent que le marché mondial concerné, lent, lourd, volumineux, est de l’ordre de 3 millions de tonnes par an, soit de quoi occuper une flotte de 200 aéronefs qui ne seraient pas vendus mais exploités pour une multitude de clients aux besoins spécifiques.

La question est particulièrement posée pour transporter du port de Bordeaux jusqu’à Toulouse les éléments volumineux du futur Airbus A 380. Le dirigeable ne sera pas prêt à temps pour éviter la construction des routes prévues pour les convois exceptionnels, mais des discutions se poursuivent avec Airbus pour un usage dans les années 2007 ou 2008.
Les armées de leur côté en France et en Grande Bretagne envisagent aussi l’emploi de dirigeables, sujet qui fait l’objet d’un important dossier dans le dernier numéro de la revue Air et Cosmos.

Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info-Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique





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Document imprimé le Samedi 20 Avril 2024
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