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Chronique du Vendredi 14 Décembre 2001
Par les temps qui courent il n’y a pas que les citoyens qui gèlent. C’est aussi le cas des avions.

Garés la nuit sur les aéroports, il faut au petit matin les préparer pour leur premier vol. Selon qu’il fait beau ou mauvais, mais froid, il peut y avoir simplement du givre sur le fuselage et sur les ailes ou carrément de la neige et parfois même dans certaines circonstances du verglas. Ces situations, courantes au petit matin en cette saison, peuvent d’ailleurs se produire dans la journée, lorsque les avions sont au sol entre deux vols, il faut alors les déneiger ou les dégivrer avant qu’ils ne s’élancent à nouveau.

Ces mêmes problèmes lorsqu’ils se produisent en vol se traitent différemment.

Mais au sol, sur les aéroports, il y a des dispositifs spéciaux pour dégivrer les avions. Des portiques, ou bien des unités mobiles avec des camions. Dans un cas l’avion roule sous le portique dans l’autre le camion vient à l’avion.

Tout cela n’est pas automatique, il y a des opérateurs dont c’est le métier, les dégivreurs, qui opèrent des traitements curatifs et même préventifs.
Ils sont par exemple 125 à Roissy Charles de Gaulle et 45 à Orly qui disposent d’une qualification et d’un agrément par les compagnies. Ce sont des employés des aéroports et à Paris des employés d’Aéroport de Paris comme le soulignait dernièrement la revue « Entre Voisins ».

La mode va plutôt maintenant aux dégivreurs mobiles qui viennent traiter les avions carrément sur les seuils de piste. Fini les queues interminables pour passer sous le portique certains jours. Le dégivrant utilisé, le Kilfrost, respecte l’environnement et il est en plus récupéré. A 9 ou 15 mètres de haut, sur les Gros Boeing ou Airbus, l’opérateur délivre une part des quelques 5 ou 10 000 litres de mélange dégivrant de son camion. A Roissy on sait traiter 42 appareils à l’heure.

Tout cela pour dire que « c’est un métier » qui participe grandement à la sécurité car le givre, la neige ou la glace alourdissent les avions, déforment les profils aérodynamiques des ailes et des gouvernes voire dans certains cas peuvent les bloquer. Un vrai métier de coopération entre les équipages des avions, les compagnies aériennes et les aéroports.

Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique





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Document imprimé le Jeudi 25 Avril 2024
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