Il y a bien peu de femmes pilotes
civiles ou militaires. Pourtant celles qui ont réussi à se
faire une place sont systématiquement parmi les meilleures.

Si ce sont deux hommes qui ont
fait le premier vol en ballon, Madame Thible n'a pas tardé,
en 1784, à les suivre.

Après le saut de puce de Clément Ader en 1891, ou le premier vol des frères Wright au début du siècle, Elise Deroche fut en France la première femme à
obtenir son brevet de pilote, n° 36 en 1910. En 1921, Adrienne Bolland devenait pilote de transport public après
avoir vaincu la Cordillère des Andes, mais interdite
d'exercer.

Pendant la guerre de 14, pas de
femmes aviatrices. Mais après tous les exploits des femmes
pilotes d'entre deux guerres, dont les célèbres Maryse Bastié, ou Hélène Boucher,
plusieurs femmes assureront en 39/45, à titre militaire, des
missions de transport.

En Russie, des femmes ont combattu
dans la chasse ou le bombardement.

A la fin des hostilités,
certaines femmes sont restées dans l'armée, mais les
portes de l'aviation civiles leur restaient fermées chez
nous. Elles ne se sont ouvertes en France qu'en 1973 alors
que depuis 10 ans une première femme cosmonaute Valentina Térescova avait séjourné dans l'espace.

Aujourd'hui à Air France 2 %
des pilotes, 4% des copilotes, sont des femmes.

Dans l'armée de l'Air
vingt et une sont pilotes, mais encore aucune pilote de combat.
L'armée de terre en compte 28, pilotes
d'hélicoptère, y compris pour le combat.

Toutes les études faites montrent
qu'il n'existe pas de différence particulière entre
l'homme et la femme pour naviguer dans le ciel ou
l'espace. Les normes médicales d'ailleurs sont
semblables.

D'après les médecins les
pathologies sont semblables aussi, sauf que les femmes sont moins
touchées par les affections cardio-vasculaires, mais un peu plus
sensibles au mal de l'air.

La revue " Info Pilote " qui a consacré un dossier sur
ce sujet note que dans l'aviation légère près de 4 000
femmes pratiquent le vol à moteur, soit 8% de la population. 1
300 pratiquent le vol à voile, soit 9 %. Leur nombre augmente
régulièrement, ainsi que leurs exploits, notamment dans la
pratique de la voltige. Il y a de l'espoir !