Le centre
spatial de Kourou en Guyane fête ses trente ans. Le 9 avril
1968, alors qu'en métropole couvaient les événements de mai,
une petite fusée a ouvert le bal. C'était une fusée sonde,
Véronique, elle n'emportait pas de satellite.

Jusque là la
France utilisait ses champs de tirs sahariens, à Hammaguir,
d'où sont aussi parties les premières fusées Diamant, dont en
1965 celle qui a mis sur orbite le premier satellite français :
Astérix.

La France est
ainsi devenue la troisième puissance spatiale du monde derrière
l'URSS et les Etats Unis.

Par sa position
géographique, Kourou est un centre de tir très envié, surtout
pour l'envoi de satellites géostationnaires. Il fait la joie de
l'Europe qui le partage maintenant. De Kourou est partie la
première fusée Ariane le 24 décembre 1979. 107 Ariane ont
été tirées depuis, et la dernière, le mois dernier,
représentait le 35ème tir consécutif sans échec.

Créé par le Centre National d'Etudes Spatiales ce centre de tir à
bouleversé l'économie de la Guyane qui atteint un niveau de
richesse incomparable avec les territoires voisins.

L'espace est
maintenant une industrie pour la France comme pour l'Europe,
c'est aussi un facteur d'indépendance en matière de
communication ou de recherche scientifique.

L'espace
passionne les jeunes comme ceux qui au début du mois sous
l'égide du CNES se sont porté volontaires pour participer à
des expériences que le cosmonaute Jean Pierre Haigneré mettra
en œuvre à bord de la station Mir dans quelques mois. Pour
ce faire, six jeunes de 16 à 25 ans ont embarqué à bord de
l'Airbus Zéro G pour une série de vols paraboliques qui leurs
ont fait vivre une trentaine de périodes de vingt de secondes en
apesanteur.

Passionnés
d'Astronomie, d'autres jeunes participent à l'opération
"lycée de nuit" qui permet à groupes de lycéens de
s'entraîner sous l'égide du CNRS à l'observation spatiale.
Tous les groupes représentant chaque Lycée inscrit en 1998 se
retrouveront pendant le week-end de la Pentecôte à la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette.
"Lycée de nuit" reprendra en 1999 pour d'autres jeunes
d'autres Lycées qui peuvent dès maintenant s'inscrire auprès
des organismes concernés.