Cette semaine Michel Polacco interroge Michel Serres sur le mensonge et la vérité. En effet, la coïncidence de l'actualité fait qu'un ancien Préfet de la République avoue avoir tergiversé avec la vérité sur l'affaire des paillotes en Corse. Un ancien Premier Ministre avoue avoir tergiversé avec la vérité sur l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Un prisonnier, condamné à perpetuité, s'accuse du crime dont il avait accusé son complice. Avait-il menti, ment-il pour se sauver sans risque de représailles? En même temps, le joueur de football anglais David Beckam reconnait avoir triché. Et c'est pour avoir dit la vérité qu'il est sanctionné. Ces coincidences posent la question suivante: la vérité est-elle un devoir? Existe-t-il des pieux mensonges? Toute vérité est-elle bonne à dire? Toute faute avouée est-elle à moitié pardonnée? Que pense Michel Serres de la phrase de Montaigne, reprise par Abraham Lincoln: "aucun homme n'a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge"?